La vraie Eglise sera-t-elle émergeante ? Par David Thiele

Publié le par les-yeux-grands-ouverts-la-bible-aujourdhui.over-blog.com

Les yeux grands ouverts

La vraie Eglise sera-t-elle émergeante ?
Traduction d’un article de David Thiele, paru dans Adventists Affirm

 

 

 

 

Que feriez-vous si le feu tombait du ciel sur le mauvais autel ?
J’étais assis dans le salon du pasteur Wayne Miller, à Galesburg dans l’Illinois. Nos pensées couraient le long
de sentiers qu’elles n’avaient jamais visités jusqu’alors. Nous parlions sur les événements concernant le temps
de la fin et spécialement sur les séductions que Satan emploiera pour rendre confus et tromper ceux qui ne sont
pas enracinés dans les Ecritures. Le pasteur Miller dirigeait cette conversation sur l’expérience d’Elie au mont
Carmel et montrait que cela se reproduirait prochainement (l’accomplissement d’Ap 13 : 13) ; « il fera des
merveilles jusqu’à faire descendre du feu du ciel à la vue des hommes ».
Repensant à cet échange, je considère le défi lancé par les pasteurs postmodernes qui cherchent à influencer la
croissance de l’Eglise en insistant sur leur nouveau centre d’intérêt, « l’Eglise émergeante ». Cette démarche
insiste sur la rencontre avec le séculaire, les « sans Eglises », les esprits postmodernes, dans des relations
créatives et authentiques qui font la promotion de l’estime de soi plutôt que des valeurs fondamentales et
évangéliques qui ont prévalues depuis des décades. J’ai discerné que l’on s’écarte de plus en plus de la bonne
direction et je remarque moins de prise de responsabilité, moins de discipline et un abaissement des standards
qui finalement sont problématiques pour la croissance de l’Eglise et sont peu favorables à la promotion de ce
type d’Eglise. Même si les tenant de l’Eglise émergeante critiquent l’apparente stagnation des Eglises
fondamentalistes évangéliques qui ne paraissent pas pouvoir toucher les « sans Eglises », je pose la question :
« La vraie Eglise sera-t-elle émergeante ? »

Finalement le vrai défi n’est pas tant de demander à la vraie Eglise d’émerger que de comprendre comment la
vraie Eglise a émergé dans le passé. Comment a-t-elle dans le passé révélé sa vraie identité, approuvée par la
signature de Dieu ? Le dilemme est alors de reconnaître la vérité quand cette identité est établie (d’où la
question de Miller).

Le procédé d’identification sera inutile si nous ne pouvons pas être en accord avec les fondamentaux. Ceux
qui désirent adhérer à leur position sans tenir compte des évidences contraires, resteront instables dans leurs
essais pour développer leur sophisme postmoderne ; la seule option valable est d’adhérer au test qui a fait ses
preuves : « A la loi et aux témoignages ». La culture peut changer, et l’esprit des hommes peut évoluer, mais
Dieu est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Il est omniscient, ses buts restent inchangés. Aussi il est
important pour nous de reconnaître qu’aucune adaptation n’est concevable ; Dieu n’a rien à faire avec la
culture instable par nature ou la pensée humaine mais Il est directement lié par ses objectifs « qui ne changent
pas ».

Depuis le temps où Dieu, pour la première fois, rechercha le couple humain caché et tremblant, sa façon de
réconcilier le coeur dégénéré avec lui-même est restée toujours la même : « convaincre de péché, de justice et
de jugement » (Jn 16 : 8). « Dans chaque exemple que les Ecritures nous donne, nous voyons que Dieu
n’envoie pas des messagers pour flatter le pécheur. Il ne délivre aucun message de paix pour endormir les
infidèles dans une sécurité fatale. Mais il pose de lourds fardeaux sur la conscience des pécheurs et perce leur
âme avec des flèches de convictions. Les anges, accomplissant leur ministère, présentent aux non-sanctifiés le
terrible jugement de Dieu pour aiguiser leur besoin et déclencher leur cri : ‘ Que dois-je faire pour être
sauvé ?’ Alors les mains qui l’ont humilié dans la poussière, relèvent le pénitent. La voix qui a reprocher le
péché et condamner l’orgueil et l’ambition pose avec une extrême tendresse la question : ‘Que veux-tu que je
fasse pour toi’ » ? (E.W. Desire of Ages, p 104). Nous ne devrions pas chercher à améliorer les succès de Noé,
Abraham, Joseph, Moïse, Elie, Daniel, Jean le Baptiste, Pierre, Paul et une armée d’autres, en atteignant ceux
qui viennent dans leur sphère d’influence autant pour obtenir la pureté de caractère que l’approbation de Dieu.


Aussi alors, comment pouvons-nous abandonner la seule méthode désignée par Dieu pour atteindre l’esprit des
postmodernes ? Ne pourrions-nous pas être un serviteur infidèle si nous choisissons des méthodes qui sont
contraires au seul message que nous sommes appelés à proclamer ? L’action de l’Eglise émergeante est
contraire à l’oeuvre des trois anges d’Apocalypse 14. Nous devons persévérer nous appuyant sur la
compréhension de base qui est « qu’il y a des limites à la patience de Dieu. A partir d’un certain point, il y a
nécessité pour Dieu d’exercer sa vengeance et visiblement, de reprocher aux hommes leur impiété. Il est non
moins apparent que ceux qui aiment et obéissent à la loi de Dieu respecteront ce qu’il dit et que toutes ces
précieuses promesses au fidèle et à l’obéissant s’accompliront à la lettre (SdT 9/12/1880).


Cela ne veut pas dire que nous devons manquer de tact ou de bonté dans nos relations avec ceux qui prônent
ce sophisme postmoderne. Même en traitant avec ses demi-frères, Jésus ne leur faisait pas des reproches pour
leur mauvaises actions. Mais sa vie de pureté et d’intégrité était « une irritation continuelle pour eux » The
Desire of Age, p 88 ? 89). Les sophismes du postmodernisme sont-ils si différents de la conduite des frères de
Jésus ? Même si la religion de Dieu est si peu attractive pour le monde, qu’est ce que nous devons modifier
pour la rendre plus plaisante à l’esprit charnel ?



Si le service d’adoration doit être altéré pour rencontrer les standards du monde, il sera un service sans
l’approbation de Dieu. Ce qui veut dire qu’il sera vidé de sa présence. Quand nous faisons l’invitation à
l’Eglise, nous devons être clairs : tous ceux qui assistent au service d’adoration ne sont pas le centre de ce
service. Le centre c’est Dieu et lui seul. La gloire est pour lui seul.

 

 

Nos rencontres devraient être intensément intéressantes. Elles devraient être en phase avec
l’atmosphère du ciel. Qu’elles ne soient plus des discours longs, secs, des prières formelles simplement
pour occuper le temps. Tous devraient être prêts pour faire leur part avec promptitude et quand leur
devoir est fait, la rencontre devrait finir. C’est cela offrir à Dieu un culte d’adoration acceptable. Ces
service devraient être intéressants et attractifs et ne devraient pas dégénérer en sécheresse. Nous devons
vivre pour Christ chaque minute, heure et jour; alors Christ habitera en nous. Et quand nous nous
rencontrerons, son amour sera dans nos coeurs. Il jaillira comme une source dans le désert, rafraîchissant
tout et donnant à ceux qui sont près de périr, l’envie de boire de l’eau de la vie the
Church, vol 5, p 609).

 

 

Le but n’est pas de tout faire pour amuser les présents, mais de leur montrer comment ils peuvent, avec nous,
mieux servir Dieu et nos compagnons les hommes, et se préparer avec nous à vivre en présence de Dieu.
Chaque sermon devrait nous préparer à vivre dans le ciel. Il devrait être informatif et instructif avec un juste
équilibre entre ce qui est indicatif et ce qui est impératif. Il devrait nous rappeler que « La Parole de Dieu et
son oeuvre contiennent la connaissance qu’il a voulu nous révéler de lui-même. Nous pouvons alors mieux
comprendre la révélation qu’il veut nous faire de lui. Mais c’est avec crainte et en tremblant et avec la
conscience de notre état de péché que nous devons aborder cette étude, mais non pas avec l’objectif
d’expliquer Dieu mais avec le désir de mieux le connaître pour que notre service lui soit plus acceptable. Ne
laissons personne s’aventurer à expliquer Dieu. Les êtres humains ne peuvent pas s’expliquer eux-même,
comment alors osent-ils s’aventurer à expliquer qui est l’Omniscient » ? (E. W. The Upward Look, p 326).
Après tout « le coeur humain est trompeur » (Jér 17 : 19). Quand un sermon est fermement basé sur les
Ecritures, au lieu d’être basé sur quelques histoires, il fournit l’opportunité de recevoir de l’instruction dans la
doctrine aussi bien que des reproches ou l’invitation à se corriger. Cependant bien trop souvent, le pasteur
postmoderne passe la majorité de son temps de présence sur la chaire à développer un sermon qui est formé
pour venter l’estime de soi et l’image de l’auditeur. En tant qu’ambassadeur de Christ, aucun pasteur ne
devrait entrer en chaire pour prêcher un seul mot sans avoir avant obtenu l’assurance que Dieu est en accord
avec ce qu’il va dire.

 

La musique d’adoration n’est pas un appel au charnel ou au sensuel mais elle devrait plutôt tourner la pensée
loin de l’être humain et de l’idolâtrie et la centrer sur la Sainteté de Dieu. « La musique était faite pour servir
un but sacré, pour élever les pensées vers ce qui est pur, noble et élevé et pour éveiller dans l’âme la dévotion
et la gratitude envers Dieu. Quel contraste il existe entre l’ancienne coutume et l’emploi qui est fait
actuellement de la musique ; combien beaucoup emploient ce don pour s’exalter eux-même au lieu de
l’employer à glorifier Dieu. Leur amour pour la musique conduit les imprudents à s’unir à ceux qui aiment le
monde et ses lieux de plaisirs que Dieu a demandé à ses enfants de ne pas fréquenter. Ainsi, ce qui peut être
une grande bénédiction quand elle est droitement employée devient l’un des moyens les plus efficaces pour
permettre à Satan de séduire les esprits et les éloigner de la contemplation des choses éternelles » (E. W.
Patriachs and Prophets, p 594).

 

 

Quand on en vient à la croissance de l’Eglise, on pourrait n’avoir aucun succès à moins que de reconnaître que
« depuis le commencement, c’était le but de Satan de séparer l’homme de Dieu. Et ce but il l’a poursuivi dans
tous les temps. Il est constamment à l’oeuvre parmi les enfant des hommes. Il touche toutes les classes. Les
mêmes méthodes pour séduire, la même logique que celle employée pour tromper le couple en Eden, il les
utilise pour tromper avec succès les hommes de tous les ages. Son travail a toujours été de séduire. Parfois il
revêt un manteau de piété, de pureté et de sainteté. Il se transforme souvent en ange de lumière. Il aveugle les
yeux des humains afin qu’ils ne puissent voir au-delà le l’apparence et ne discernent ses buts. Le résultat de la
désobéissance d’Adam a fait de chaque être humain un transgresseur de la loi, un vendu au péché. A moins de
se repentir et de se convertir, il est sous le contrôle de Satan, tombant dans ses pièges et portant témoignage
contre la vérité. Mais en obéissant parfaitement aux exigences de la loi, l’homme est justifié. Seulement au
travers de la foi en Christ. une telle obéissance est possible. L’homme peut alors comprendre la spiritualité de
la loi et réaliser son pouvoir à détecter le péché. Mais s’il n’accepte pas le rachat offert par le sacrifice de
Christ, il est sans secours pour pouvoir résister à Satan et ses ruses (SdT 23/7/1902).
Les vraies succès ne peuvent être obtenus uniquement que par ceux qui adhèrent fidèlement aux méthodes
que Dieu approuvent, comprenant que les brebis dans les autres troupeaux reconnaîtront la voix de leur Maître
(Jn 10 : 3, 4, 16, 27). L’échec sera certainement le résultat de ceux qui emploieront des méthodes nouvelles,
voir améliorées à leurs yeux et qui en fait ne font que tordre la voix du Maître.

 

 

C’est en voyant l’attachement aux méthodes que Dieu approuve, que nous verrons la vraie Eglise émergeante,
sans tache ni ride, ni misère. Elle émergera victorieuse.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article